La publication en Open Access et son financement

Depuis le début des années 2000, le mouvement autour de l’Open Access a modifié certains modèles économiques liés à la publication scientifique et à son financement.

À la bibliothèque, nous recevons de plus en plus de questions à ce sujet. Vous trouverez ci-dessous une synthèse ainsi que  quelques éléments de réponse sous la forme d’une foire aux questions.

Accéder à la version complète en PDF de la FAQ

Mon financeur me demande de publier en Open Access (fonds européens par exemple), dois-je choisir une revue en open access et/ou payer pour libérer l’accès à mon article ?

Pour la plupart de ces fonds, l’auto-archivage sur une plateforme de type HAL de votre postprint suffit à «valider» cette condition. Il n’est pas forcément nécessaire de publier dans une revue en Open Access. A noter que les dépôts de texte intégral dans l’archive ouverte française (HAL) alimentent ensuite l’archive ouverte européenne (OpenAIRE). Enfin, selon l’article 30 de la Loi n° 2016-1321 du 7 octobre 2016 pour une République numérique, quelle que soit la politique de l’éditeur, le postprint d’un article publié après octobre 2016, peut être autoarchivé : 1. après un embargo maximal de 6 mois pour les publications en sciences et techniques ou un embargo de 12 mois pour les sciences humaines et sociales 2. si l’activité de recherche a été financée au moins pour moitié par des fonds publics français ou européens.

La revue que j’ai choisie pour publier le résultat de mes recherches me propose de payer pour que mon article soit en libre accès, que dois-je faire ?

Avant de souscrire à cette option (souvent appelé "Open Choice"), voici quelques éléments à prendre en compte. Tout d'abord, la question de l'autoarchivage. S’il s’agit d’un article de revue, la loi vous permet de mettre à disposition le postprint de votre article dans une archive ouverte (HAL). Le résultat de votre recherche sera donc librement accessible sans que vous ayez payé des frais supplémentaires (voir question précédente). Vous pouvez ensuite contacter la bibliothèque pour connaître le montant de l’abonnement annuel à cette ressource (en cas d'abonnement) et vérifier si les termes de l’abonnement proposent une remise sur les frais de publication. Enfin, vous pouvez négocier le montant de ces frais. Si vous avez déjà publié sans avoir fait explicitement la demande de l’"Open Choice" mais que l’éditeur vous soumet une facture, veuillez contacter la bibliothèque. Globalement, nous déconseillons le paiement de l’option libre accès ou Open Choice dans le cas d’une revue pour laquelle nous payons déjà un abonnement et nous encourageons l’auto-archivage de votre travail dans HAL.

L'Ecole a-t-elle mis en place un budget pour couvrir les coûts de publications en Open Access? Sommes-nous associé avec une institution qui donne des fonds depubli en OA, comme ROARMAP ou SHERPA JULIET ?

ROARMAP est un répertoire des «mandats open access», c’est-à-dire qu’il va référencer les politiques fortes en matière d'open access. Ex. l’université de Liège oblige tous ses chercheurs à déposer le texte intégral de leurs publications dans leur archive ORBI. Peu d’institutions en France ont mis en place un mandat «open access» et ceux-ci s’accompagnent rarement de financements. SHERPA JULIET détaille les droits et devoirs liés aux financeurs. Ex. l’ANR encourage l’autoarchivage dans HAL. Il n’y a pas de ligne budgétaire à l’école pour financer les publications en OA mais cela reste possible sur les crédits des centres.

J’ai été contacté(e) par une revue pour publier en OA, comment savoir si ce n’est pas une revue prédatrice ?

Certaines revues vous proposent de publier rapidement en accès libre vos travaux. Ce sont parfois des revues dites prédatrices qui vont, moyennant finance, mettre en ligne votre production sans travail éditorial, ni relecture par les pairs, ni archivage pérenne. Comment les repérer et les éviter? Vous pouvez tout d'abord vérifiez si la revue est répertoriée dans le DOAJ qui exclut les revues prédatrices de son répertoire des revues en Open Access (plus de 11 000 revues référencées). Des listes de revues prédatrices existent mais elles ne pourront jamais être totalement à jour. Enfin, plusieurs éléments suspects peuvent vous éclairer (liste non exhaustive) : les messages reçus s’apparentent à des spams, l’éditeur n’a pas d’adresse postale, la plateformes met en ligne de nombreuses revues dans des disciplines très variées sans cohérence éditoriale, les comités éditoriaux sont faux (membres inexistants, pas au courant), des tarifs préférentiels pour publier en libre accès. Pour vous aider à choisir une revue : Think. Check. Submit. est une campagne internationale sous forme de checklist pour aider les chercheurs à publier dans des journaux fiables.

Kit de survie en Open Science

La bibliothèque de l’École des Mines participe à la journée d'étude "Kit de survie en Open Science pour le doctorat" qui aura lieu le 24 novembre 2023 au siège de PSL, 60 rue Mazarine (salle 5).

Cette journée est organisée au sein de PSL par le Collège doctoral et le groupe de travail Formation à l'IST.

Vos contacts
Paris et Palaiseau : Sandrine Mouret, sandrine.mouret@mines-paristech.fr
Fontainebleau : Pascale Nalon, pascale.nalon@mines-paristech.fr
Sophia : Magalie Prudon, bib_sophia@mines-paristech.fr

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