Thème : Masters
L’excellence jusqu’au bout de la langue
« Apprendre une langue, c’est connaître une autre culture et penser différemment. C’est s’ouvrir à l’autre qui est étranger ». Linda Koiran, responsable du département Langues et Culture et & Interculturel, est portée par l’exigence de faire partager ce grand mystère de l’altérité aux élèves de MINES ParisTech.
À l’heure où il est question de la refonte du cycle Ingénieurs civils, le point sur un enseignement pas comme les autres.
Vous avez récemment proposé une soirée avec l’auteure japonaise Yoko Tawada, pouvez-vous nous en dire quelques mots ?
Linda Koiran : Cette soirée du 24 janvier, avec la bibliothèque de l’École et Sorbonne Université, est emblématique de ce qu’il est possible de faire à MINES ParisTech pour décloisonner les disciplines et contribuer au rayonnement culturel de notre école. Pour une première rencontre, c’est un joli succès, avec une cinquantaine de personnes présentes : des étudiants des cours d’allemand et de japonais, des amateurs de littérature des Mines, des collègues de Polytechnique et de la Sorbonne et même, une doctorante en japonais, venue de Bruxelles.
Yoko Tawada réside à Berlin et écrit en japonais et en allemand. La soirée s’est donc déroulée en 3 langues, avec des lectures de poèmes, et une présentation de Journal des jours tremblants – après Fukushima et de son dernier livre Le sommeil d’Europe.
Par une sorte de coïncidence, ce regard « littéraire » sur la catastrophe nucléaire a pu être mis en relation avec le travail de chercheurs du Centre et recherche sur les risques de MINES ParisTech, qui livrent le récit commenté du directeur de la centrale dans l’ouvrage, Un récit de Fukushima : le directeur parle.
Pour Yoko Tawada, la rencontre avec le milieu ingénieur ne manquait pas d’intérêt et la visite privée des fonds anciens de la bibliothèque l’a véritablement séduite…
D’autres manifestations, en lien avec les intérêts des élèves, seront ainsi à organiser.
À quoi s’intéressent les élèves ?
L. K. : Mon expérience de professeur m’amène à constater que cette jeune génération est moins scolaire que les précédentes, et avide d’explorer d’autres formes d’apprentissage. Tout ce qui contribue à accentuer les interactions entre enseignants et élèves est très prisé.
Les élèves manifestent un grand intérêt pour la culture, la littérature, les spectacles… et beaucoup, parmi eux, ont une pratique artistique. Les modules de formation « Initiation au langage artistique » (en 1re année) et « Culture et création contemporaine » (en 2e année), que l’École propose, en partenariat avec le Musée du Louvre et le Centre Pompidou, sont plébiscités. C’est une vraie source d’inspiration pour les futurs ingénieurs qui découvrent, par exemple, le rôle de la chimie dans l’évolution de la peinture. Comment la technique a non seulement fait évoluer l’art, mais aussi le regard.
La refonte du cycle Ingénieurs civils, actuellement en cours, veillera à conserver ce que nos étudiants apprécient dans l’enseignement. Ils le disent sans détour et sont très mobilisés pour contribuer à créer l’école de leurs rêves. C’est ainsi qu’un « Hack@thon pédagogique » s’est déroulé à l’École pendant tout un samedi, à leur initiative. Ils étaient plus de 150 à y participer. Leurs retours sur leur cursus et leurs propositions seront très utiles pour la Direction des études. Au sein du département Langues, Culture & Interculturel, on partage la vision des élèves. La refonte du cycle va nous permettre de diversifier les formats et les contenus des cours sur les 3 années de formation et de répondre à leurs attentes.
Quelles sont les pistes envisagées ?
L. K. : Les possibilités offertes par les outils de la communication mobile et digitale sont à exploiter davantage. Cela se traduira certainement par une nouvelle répartition entre le présentiel et le e-learning. On pourra proposer un travail par projets, nécessitant plus d’investissement et d’autonomie de la part des étudiants.
En incitant les élèves à travailler de leur côté les questions de grammaire et de vocabulaire, on se réserve du temps pour rendre les cours plus intéressants et interactifs. On envisage ainsi de proposer des thématiques historiques, sociétales, ou de communication professionnelle (académique, technique ou scientifique) ou interculturelle, selon les souhaits et les besoins.
Pour avoir vécu entre la France, l’Allemagne et participé à des colloques aux États-Unis, je sais que les cultures scientifiques ne sont pas les mêmes, selon les pays. Il est important que les jeunes s’en rendent compte. Ils seront forcément amenés à travailler en équipes internationales, même en restant en France.
11 langues vivantes à MINES ParisTech
À l’École, la pratique de 2 langues étrangères est un « must ». L’anglais est obligatoire et le niveau requis est « fluent, of course » ! Pour La 2e langue, l’exigence d’un niveau validé par une certification reconnue, pour l’obtention du diplôme, est unique au sein des écoles d’ingénieurs. > En savoir plus sur le cycle Ingénieurs civils |
> A propos de :
Linda Koiran est professeure d’allemand et chercheure, auteure d’une thèse sur les écrivains germanophones d’origine asiatique (rédigée en allemand) de l’université Paris VII, en co-tutelle avec l’université d’Osnabrück. Ses thèmes de prédilection : Culture, Interculturel, Identité(s) et Langues/Littérature.
Publication : Schreiben in fremder Sprache
[Le 16 février 2019] Portes ouvertes
Lycéens, étudiants de classes préparatoires ou d’université, parents ou simples curieux, venez découvrir l'École et ses formations et rencontrer nos élèves et équipes pédagogiques.
L’École normale supérieure, l’ESPCI Paris, MINES ParisTech et Chimie ParisTech, membres de l’Université PSL (Paris Sciences & Lettres) ont décidé de faire Portes Ouvertes communes.
Objectif ? Donner aux étudiants l’envie d’intégrer leurs formations, qui couvrent un très large panel de disciplines, et qui offrent de nombreuses passerelles entre elles.
Programme de l'après-midi à MINES ParisTech
Présentation 360° de l’École – 20 mn – Amphi Rateau – V106 A/B
• Créneaux horaires : 14h30, 15h30, 16h30
Formation, voies d’accès (concours, passerelles…), débouchés – doubles diplômes et International.
Bibliothèque
- Vidéos et échange avec les élèves sur les « MIG » Métier d’ingénieurs généraliste : « être un ingénieur tout de suite pour des questions du Futur »
- Vidéo et échange avec des élèves sur les « options » : « un lien constant avec l’Industrie à venir » et découverte de journaux de voyages
- Exposition « mai 68 » et historique de l’École
Musée de minéralogie : «La minéralogie, une matière contemporaine » – Exposition : « l’Industrie vue du Ciel»
Stands – Espace Maurice Allais
- Association élèves : « quelles associations dans l’École et quels projets » : présentation des principales associations d’élèves
- Débouchés, « que faire après les mines » , possibilité d’échanger avec les élèves
- Masters Spécialisé : « Acquérir une double compétence »
- Isupfere : « un programme pour les apprentis »
- International : « des doubles diplômes pour de doubles compétences »
- Projets élèves
Lieu : MINES ParisTech – 60, boulevard Saint-Michel (14h-17h)
Contact : Carole Grosz
Fermeture de la bibliothèque
Fermeture du 22 décembre 2018 au 1er janvier 2019
La bibliothèque sera fermée du 22 décembre 2018 au 1er janvier 2019.
Réouverture le 2 janvier à partir de 9h.
Excellentes fêtes à tous!
[Du 16 au 21 janvier 2019] Cérémonies des vœux 2019 à MINES ParisTech
Vincent Laflèche, directeur de MINES ParisTech, présentera ses vœux aux personnels et aux partenaires de l'École sur les quatre sites de MINES ParisTech.
à Évry – Mercredi 16 janvier à 11h
à Fontainebleau – Mercredi 16 janvier à 16h
à Sophia Antipolis – vendredi 18 janvier à 11h
à Paris – lundi 21 janvier à 16h
[Le 20 décembre 2018] Gouvernances du numérique
Pour illustrer et poursuivre les analyses et les débats du numéro d’Enjeux numériques de décembre 2018 consacré aux gouvernances du numérique, Les Annales des Mines organisent une table ronde avec plusieurs auteurs, suivie d'un débat avec le public.
Entrée gratuite sur inscription (nombre de places limité)
Lieu : MINES ParisTech – 60, bd St-Michel – Paris (18h)

[Le 20 décembre 2018] Séminaire de recherche : 2e Vie des Objets
Ce séminaire de recherche, organisé par l'ISIGE – MINES ParisTech, sera consacré à la gestion des déchets organiques. Nous aurons le plaisir d'écouter deux intervenants :
- Andrea BORTOLOTTI (Université Libre de Bruxelles) : "Repenser la gestion des déchets sous l’angle du métabolisme urbain : le cas de la recherche sur les biodéchets à Bruxelles."
- Elisabeth LEHEC (Université Paris I): "Le compostage en pied d'immeuble à Paris, une approche par la technique : sur un malentendu, ça marche."
Nous espérons vous y voir nombreuses et nombreux pour poursuivre nos échanges et découvrir de nouveaux travaux !
Lieu : MINES ParisTech, 60 boulevard Saint-Michel – PARIS

[Le 19 décembre 2018] Réduire le gaspillage & manger à petit prix
Dix millions de tonnes de nourriture sont jetées chaque année en France. Sensible à ce gaspillage, Lucie, jeune ingénieure quitte son emploi dans l’industrie agro-alimentaire pour créer une plateforme qui met en relation les commerçants qui ont des invendus en fin de journée et les habitants du quartier qui les achètent à petit prix. Too Good To Go est une entreprise de l’économie sociale et solidaire qui emploie 35 personnes et est présente dans neuf pays d'Europe. Plus de 10 000 commerçants l’ont rejointe et cinq millions d’utilisateurs ont téléchargé son application.
Conférence organisée par Pollen, le pôle entrepreneuriat de MINES ParisTech et les élèves de l'option Innovation et Entrepreneuriat.
Lieu : MINES ParisTech – 60, boulevard Saint-Michel – Paris (18h30)
Contact : Philippe Mustar
Employabilité des diplômés
Dans l'édition 2018 du Global Employability University Ranking, publiée le 14 novembre par le Times Higher Education, MINES ParisTech renforce sa position, se classant au 33e rang mondial et au 4e national.
Le choix des recruteurs
Ce palmarès mondial des universités et grandes écoles se fonde sur un sondage réalisé auprès d'un panel de 7 000 managers internationaux dans 22 pays. La France, l'Allemagne et la Chine sont au nombre des pays les mieux représentés, avec le Royaume-Uni et les États-Unis. Avec 10 établissements dans le Top 150, au lieu de 12 l'an dernier, la France arrive en 3e position (derrière l'Allemagne et les États-Unis).
Le classement des établissements français
> En savoir + :
- Lire la dépêche de l'AEF
- Consulter le classement sur le site du Times Higher Education
- Accéder au classement précédent
-
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La finance au service du climat
Le 5 novembre à MINES ParisTech, l'économiste Pierre Larrouturou, invité par des étudiants, présentait le Pacte finance-climat.
Retour sur l'événement avec l'éclairage d'Antoine Monterrat, élève du Master Énergie de PSL et organisateur de cette rencontre.
Et si l’Europe décidait de mettre la finance au service du climat ? La conférence de Pierre Larrouturou a fait salle comble. Il a même fallu refuser du monde. Pour Antoine Monterrat, l'organisateur de cet événement, c'est un signe extrêmement encourageant, preuve que les étudiants sont décidés à refuser la fatalité d'une catastrophe climatique.
Antoine, normalien, a rejoint le cycle Ingénieurs civils de MINES ParisTech l'an dernier et termine actuellement le Master Énergie de PSL. Membre du "collectif jeunes" du Pacte finance-climat, il multiplie les rencontres pour convaincre, persuadé que l'engagement citoyen peut peser sur les décisions politiques.
On peut encore faire quelque chose !
Le constat de l'urgence climatique n'est plus à faire. À l'échelle mondiale, pas une semaine sans que l'annonce d'une nouvelle catastrophe n'envahisse nos écrans. Il ne fait plus de doute pour personne (ou presque) que la montée de la température est corrélée avec les émissions de gaz à effet de serre. Sans un plan cohérent et ambitieux pour la transition écologique, la trajectoire de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre nous conduit à des finalités catastrophiques pour l’écosystème, avec une montée des températures dépassant les deux degrés.
À un moment donné, il sera trop tard, mais aujourd'hui on peut encore faire quelque chose ! C’est à l’Union européenne de montrer la voie à suivre dans le financement de la transition écologique : si nous ne le faisons pas, qui s’en chargera ? Ce n’est que par une relance forte et affirmée de la construction européenne autour d’un projet rassembleur,visant à mobiliser les ressources monétaires nécessaires pour la transition écologique, que les peuples européens pourront se montrer capables de sauvegarder la paix mondiale.
Le Pacte finance-climat, késaco ?
Lancé par le climatologue, Jean Jouzel, et l’économiste, Pierre Larrouturou, le Pacte finance-climat rassemble des personnalités du monde politique, culturel, économique et syndical qui s’engagent autour d’une idée forte : l’investissement monétaire de la Banque centrale européenne dans la transition écologique. > Le site officiel du Pacte finance-climat |
1 000 milliards pour le climat
L’objectif d’un financement massif de la transition écologique est central, car lui seul permet de garantir le respect des engagements pris durant la COP21, en 2015.
La création monétaire est un formidable levier afin de répondre aux enjeux qui sont posés par ce défi.
1 000 milliards pour le climat : c’est le montant approximatif jugé nécessaire par la Cour des comptes européenne afin de pouvoir engager une transition écologique globale de nos sociétés. Il ne s'agit pas seulement de l’isolation énergétique, mais aussi de la conversion de nos agricultures, de l’investissement dans la recherche et le développement, l’amélioration des transports en commun, etc. Ce projet, qui pourrait entrainer la création de 700 000 emplois (rien qu'en France), a ainsi comme ambition d’engager la seule transition capable d’empêcher une augmentation des températures au-delà des deux degrés fixés dans le cadre des accords de Paris.
Et maintenant ?
Seule une mobilisation citoyenne massive est capable de nous empêcher de "sombrer avec le Titanic" : nos capacités de mobilisation collective et nos outils démocratiques sont mis à l’épreuve du climat. C’est à nous de montrer que le débat démocratique est capable de convaincre et d’engager la mobilisation générale, afin de lancer toutes nos forces dans cette bataille.
> En savoir plus :
- Télécharger le diaporama présenté au cours cette conférence.
- La page facebook du Collectif Jeunes
[Le 26 novembre 2018] La mode responsable
Conférence débat organisée par l'Institut supérieur d'ingénierie et de gestion de l'environnement (Isige MINES ParisTech).
Lieu : MINES ParisTech – 60, bd Saint-Michel – Paris (17h30)
Sur inscription : communication@isige.mines-paristech.fr
Contact : Paul Turpault d'Huvé
