Thème : Masters
European Research Council : un succès pour Pierre Rouchon
Et si les futures technologies quantiques révolutionnaient à la fois vitesses de calcul, sécurité des communications et précision des capteurs ? C’est peut-être pour bientôt grâce au projet « Quantum Feedback Engineering, Q-Feedback », porté par Pierre Rouchon, Professeur à MINES ParisTech, PSL (Centre Automatique et Systèmes), membre de l’équipe QUANTIC (Inria/ENS/MINES-ParisTech), et qui lui vaut de décrocher une bourse de l’European Research Council (ERC Advanced Grant). Cette bourse, d’un montant maximal de 2,5 M€ sur 5 ans, permettra de développer la branche quantique de la théorie du contrôle et de l'automatique, indispensable aux futures technologies quantiques. Explications
Protéger cohérences et intrications
Ces futures technologies reposent sur deux ressources clés mais fragiles : cohérences et intrications quantiques. Pour avancer, il faut répondre à une question centrale : comment concevoir des machines qui exploitent ces deux ressources tout en les protégeant efficacement contre les bruits et perturbations externes, c’est-à-dire la décohérence quantique ?
En pointe : l’expertise du Centre Automatique et Systèmes (CAS)
Rendre un système classique résilient face à l'influence de bruits et de perturbations est l'un des principaux problèmes déjà étudiés au Centre Automatique et Systèmes (CAS MINES ParisTech), créé en1968 par Rudolph Kalman, concepteur du filtre de Kalman. « Le but de cette bourse ERC est d'étendre, avec l'équipe QUANTIC (Inria/ENS/MINES-ParisTech), cette problématique aux systèmes
quantiques » explique Pierre Rouchon. « Plus précisément l'ambition scientifique est d'analyser et de concevoir des systèmes de rétroaction (feedback) pour protéger et stabiliser cohérences et intrications quantiques ».
Deux développements majeurs Cette bourse va permettre de développer à la fois :
A la clé : une nouvelle stratégie hiérarchisée, regroupant de façon structurée des échelles très différentes pour la modélisation, la conception, l'analyse et la simulation – sur des ordinateurs classiques – de boucles de rétroaction adaptées aux systèmes quantiques ouverts. |
Des composants élémentaires mieux protégés
Le composant élémentaire d'une machine quantique est le bit quantique (qubit), un système qui peut adopter n'importe quelle superposition cohérente de deux états quantiques orthogonaux. « Malgré des progrès majeurs, les qubits restent fragiles et perdent leurs propriétés quantiques avant qu'un ensemble de manipulations significatives puisse être accompli. Pour cette raison, un qubit doit être à la fois protégé contre les perturbations externes tout en restant aisément manipulable ».
Vers de futurs bits quantiques
Aujourd'hui, un tel qubit reste à construire. En collaboration avec les expérimentateurs de l'équipe QUANTIC sur les circuits Josephson supra-conducteurs autour de Zaki Leghtas (Maître-Assistant au Centre Automatique et Systèmes, MINES ParisTech – PSL, Physicien Expérimentateur au LPENS ENS-Paris, PSL, titulaire de l'ERC Starting Grant ECLIPSE), l'ambition pratique du projet Q-Feedback est de concevoir, en s'appuyant sur les méthodes mathématiques et numériques précédentes, de tels qubits facilement intégrables dans une machine quantique.
A consulter :
Le Centre Automatique et Systèmes, MINES ParisTech
L’équipe QUANTIC entre Inria-Paris, ENS-Paris et MINES ParisTech
[Du 10 mars au 2 mai 2020] EXPOSITION SUSPENDUE – Une santé de fer ! Minéraux et santé de l’antiquité à nos jours
Cette exposition, écrite et mise en scène par des étudiants de l’Université PSL, propose aux visiteurs un nouveau regard sur l’une des plus belles collections de minéralogie du monde, en présentant le rôle qu’ont toujours joué les minéraux dans notre santé, des talismans antiques à la lithothérapie, de la toxicité du plomb romain à l’amiante moderne ou encore des khôls antiseptiques à la médecine nucléaire.
Lieu : MINES ParisTech – 60, boulevard Saint-Michel – Paris
[Le 7 mars 2020] ANNULATION Journée Portes ouvertes 2020
Suite au relèvement au stade 2 du niveau d’alerte face au COVID-19, annoncé par le Gouvernement, MINES ParisTech a pris la décision d’annuler sa Journée portes ouvertes.
"Nous sommes toujours dans une situation de prévention et d’anticipation. Nous n’avons pas connaissance de situation de personnel ni d’étudiant affecté par le virus Covid19", précise Vincent Laflèche, directeur de MINES ParisTech.
La cellule de veille mise en place au sein de notre établissement, afin d’actualiser le dispositif de prévention, a choisi de suivre les recommandations prévues au stade 2 de l'épidémie pouvant se traduire par "des mesures de limitation des déplacements "non essentiels", la suspension éventuelle de certains transports en commun, ou des restrictions sur les grands rassemblements et activités collectives".
Programme initialement proposé par MINES ParisTech :
Voies d’accès à MINES ParisTech (concours, passerelles…), formations, vie étudiante, doubles diplômes, stages ou année de césure à l'international, débouchés… ?
Enseignants, équipe pédagogique et étudiants de l'École se préparent à répondre à vos interrogations, samedi 7 mars 2020. Venez vous renseigner !
Lieu : MINES ParisTech – 60, boulevard Saint-Michel (10h-17h)
- Choisissez vos conférences et inscrivez-vous en ligne
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[Le 4 mars 2020] L’Évolution du multilatéralisme : enjeux et opportunités pour l’industrie
L'association étudiante Aura invite Alain Le Roy, ancien chef des Casques bleus à l'ONU, ancien secrétaire général de la diplomatie européenne et magistrat à la Cour des comptes.
"Venez vous enrichir de l'analyse de l'une des plus importantes personnalités de la diplomatie française, qui a pris part aux plus grandes négociations de coopération multilatérale de ces trente dernières années !"
Lieu : MINES ParisTech – 60, bd Saint-Michel – Paris (18h45)
Inscription, gratuite, mais obligatoire, sous réserve de places disponibles.
Aura est une association inter-écoles (présente à MINES ParisTech, au sein des partenaires de PSL, à Sciences Po, à HEC…). |
[Le 3 mars 2020] L’exploration des astéroïdes : des retours d‘’échantillons à la défense planétaire
- Pourquoi étudier les astéroïdes ?
- Surprises et découvertes majeures des missions OSIRIS-REx et Hayabusa2 ?
Nous vivons actuellement une période extraordinaire avec deux missions de récolte d’échantillon d’astéroïdes en opération, OSIRIS-REx de la NASA et Hayabusa2 de la JAXA, dont les opérations et succès déjà obtenus sont dignes des aventures d’Indiana Johns. De plus, le Conseil Ministériel de l’ESA vient d’approuver la mission Hera qui, avec la mission DART de la NASA, va effectuer le premier test de déviation d’astéroïde. Enfin, la mission MMX de la JAXA va effectuer une récolte d’échantillon de Phobos, l’une des deux lunes de Mars, et y déposer un rover Franco-Allemand (CNES) DLR pour tester notre aptitude à rouler sur un corps de faible gravité et comprendre comment la surface de Phobos réagit.
Membre des mission OSIRIS-REx et Hayabusa2, responsable scientifique de la mission Hera, et co-responsable scientifique du rover de la mission MMX, Patrick Michel expliquera pourquoi nous étudions les astéroïdes, puis exposer les surprises et découvertes majeures effectuées par les deux premières missions, ainsi que les opérations complexes qu’elles ont accomplies avec succès, en insistant sur les difficultés techniques auxquelles ces missions sont confrontées.
Il présentera ensuite les missions Hera et DART qui vont permettre de valider une technique de déviation d’astéroïde. Enfin, si le temps le permet, il présentera brièvement la mission MMX, le rover et ses défis techniques.
Lieu : MINES ParisTech – 60, boulevard Saint-Michel – Paris (17h-18h)
Contact : Matthieu Mazières
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[Le 6 mars 2020] Carrières des ingénieur.e.s : une dynamique d’égalité inachevée
Des pionnières entrées dans écoles d’ingénieurs dans les années 1920 aux diplômées des années 2000, les avancées vers l’égalité sont remarquables. Bien que toujours minoritaires (28% en 2019), leurs parcours professionnels se sont beaucoup rapprochés de ceux de leurs camarades de promotion. Des inégalités perdurent toutefois, en termes d’accès aux écoles et aux positions les plus prestigieuses. Mais la conscience collective des inégalités s’est aiguisée au fil des générations et les plus jeunes se regroupent en réseaux pour défendre l’égalité professionnelle.
L’intervention de Catherine Marry proposera des pistes d’interprétation de ces évolutions.
Lieu : MINES ParisTech – 60, boulevard Saint-Michel – Paris (17h-18h)
Contact : Matthieu Mazières
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[Le 18 février 2020] Les nouvelles guerres de l’espace
New Space vs Old Space, montée en puissance de la Chine, militarisation, ruptures technologiques de tous ordres, communication décomplexée, l’Espace est le champ de multiples bouleversements qui affectent tous les acteurs.
Au-delà des discours, quel paysage se dessine pour les dix prochaines années et quelle place pourront occuper l’Europe et la France dans les nouveaux équilibres ?
Lieu : MINES ParisTech – 60, boulevard Saint-Michel – Paris (17h-18h)
Contact : Matthieu Mazières
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[Le 21 février 2020] Introduction au calcul quantique
L'objectif de ce cours est de comprendre le fonctionnement des algorithmes quantiques, d'analyser leurs forces et leurs limites et d'appréhender les problématiques actuelles en rapport.
- Dans un premier temps, nous introduirons le concept derrière le calcul quantique. Nous étudierons le modèle de calcul standard: les familles de circuits et le modèle du co-processeur quantique.
- Nous discuterons de la structure des algorithmes quantiques, du modèle de programmation qui en découle et des problèmes que cela pose.
- Dans un dernier temps, nous ouvrirons la discussion sur les applications du calcul quantique pressenties à court, moyen et long terme.
Lieu : MINES ParisTech – 60, boulevard Saint-Michel – Paris (17h-18h)
Contact : Matthieu Mazières
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[Le 25 février 2020] Qu’elle était verte ma croissance ?
Tandis que tous les indicateurs sur l’état de la planète ont viré au rouge, nous sommes submergés par les annonces sur les avancées scientifiques ou technologiques bénéfiques.
Les technologies « vertes » seraient sur le point de transformer nos sociétés, et de sauver la planète (et la croissance) grâce à une nouvelle révolution industrielle, celle des énergies renouvelables, du numérique, des réseaux intelligents, de l’économie circulaire, des smart cities, des voitures autonomes, des nano-bio-technologies ou des imprimantes 3D.
Mais ces innovations sont trop souvent consommatrices de ressources minières limitées et leur raréfaction rend, à terme, la mise en œuvre d’une telle économie high tech bien risquée.
Et s’il fallait explorer une autre voie, celle de technologies sobres, agiles et résilientes, et s’orienter vers une civilisation techniquement soutenable ?
Lieu : MINES ParisTech – 60, boulevard Saint-Michel – Paris (17h-18h)
Contact : Matthieu Mazières
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[Le 28 février 2020] Un cerveau pour respirer, des poumons pour penser
La respiration est une fonction végétative très particulière : c'est la seule qui puisse être contrôlée volontairement, et utilisée de façon totalement déconnectée des besoins métaboliques.
Ces propriétés proviennent, d'une part, de la nature extérieure de sa commande nerveuse et, d'autre part, de l'existence d'une double commande, automatique (dans le tronc cérébral) et volontaire (dans le cortex cérébral). Il faut donc un cerveau pour respirer.
Respirer est la chose la plus naturelle du monde, nul besoin de s'en préoccuper. Nous ne nous apercevons fort heureusement pas que nous respirons, et qui plus est nous n'utilisons pour respirer qu'une partie "profonde", "ancestrale", "non cognitive" de notre cerveau.
Mais quand la respiration devient une souffrance en raison d'une maladie respiratoire, plus rien d'autre n'a d'importance, et la vie rétrécit autour de ce souffle qui manque. Chaque respiration envahit la pensée, et le cortex cérébral est obligé de venir au secours du cerveau ancestral pour continuer à respirer. Il n'est plus possible de penser correctement, les performances cognitives diminuent.
Il faut donc des poumons pour penser.
Quels enjeux pour demain ? Les maladies respiratoires qui font de la respiration une souffrance concernent des millions de personnes en France. Pour beaucoup, l'essoufflement persiste malgré les meilleurs traitements, car on ne peut pas guérir les poumons, irréversiblement abîmés – "dyspnée persistante". Il faut donc traiter le cerveau pour soulager l'essoufflement.
La compréhension des liens cerveau-poumons qu'offre la neurophysiologie respiratoire, et qui sont décrits ci-dessus, met cet objectif à portée de main, et fait présager des avancées majeures dans une situation clinique aussi fréquente que désespérante.
Lieu : MINES ParisTech – 60, boulevard Saint-Michel – Paris (17h-18h)
Contact : Matthieu Mazières
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