Hydrocontest 2017, les mineurs relèvent le défi !

10 octobre 2017

Propulsée par une équipe d'élèves ingénieurs, MINES ParisTech a rejoint la compétition internationale Hydrocontest 2017. En quelques mois, les étudiants ont fabriqué un trimaran qui s'est classé 12e sur 23. De quoi donner aux Mineurs l'envie de poursuivre, et à la direction de l'École l'idée d'une nouvelle application aux enseignements de mécatronique. Récit.

Du 4 au 10 septembre 2017, en compétition pour la 4e édition de l'Hydrocontest, six étudiants de MINES ParisTech étaient accueillis à Saint-Tropez, aux côtés de 22 autres équipes, venues de 12 pays différents (France, Suisse, Grèce, Serbie, Colombie, Pérou, Brésil, Indonésie…).
À l'issue d'une année de travail, l'équipe "Hydrocontest Mines ParisTech" était fière, mais néanmoins intimidée de présenter son bateau. Elle rencontrait des équipes prestigieuses, ayant déjà participé aux trois précédentes éditions et disposant de budgets beaucoup plus importants que le sien… Des équipes plus nombreuses, pouvant aller jusqu'à 20 étudiants, soutenues par des professeurs d'université.

Hydrocontest : inventer le transport maritime du futur

Cette compétition, organisée par la fondation Hydros, réunit des universités internationales autour du sujet de l'économie d'énergie dans le transport maritime. À chaque équipe sont fournis un moteur, un variateur et une batterie. Il s'agit ensuite de construire un bateau télécommandé rentrant dans une boîte de 2,5m x 2,5m x 2m qui, avec cette chaîne énergétique fixée, sera capable de transporter un leste le plus rapidement possible.
Durant une semaine, les étudiants se sont affrontés sur trois épreuves différentes : deux épreuves de rapidité, avec un bateau lesté à 20 kg puis à 200 kg (les équipes construisent souvent un deuxième bateau spécifique pour pour porter cette charge) et une épreuve d'endurance, avec un bateau chargé à 20 kg.

Mais "qu'allaient-ils faire dans cette galère ?"

L'idée est venue d'un élève passionné de voile. Profitant de l'Acte d'Entreprendre (AE) -une innovation pédagogique propre aux Mines-, il a réuni autour de lui une équipe motivée, prête à consacrer tous ses mercredis après midi (et rapidement plus !) à l'élaboration et la construction d'un bateau. Les étudiants ont pu bénéficier de compétences internes à l'École, en travaillant avec Elie Hachem, chercheur spécialiste en mécanique des fluides au Cemef MINES ParisTech. Ils ont également su nouer un partenariat avec le chantier naval de Bordeaux et le magazine Multicoques, ce qui pour la Direction des études du cycle Ingénieurs civils, contribue à la réussite de l'AE !

Revivez la compétition sur sur la page Facebook des élèves. Billy, le trimaran conçu et construit à MINES ParisTech.

1re participation et bons résultats

Malgré leur "petits moyens", les Mineurs se sont bien défendus et leur bateau n'a pas démérité, finissant 12e sur 23 dans les catégories lourde et légère.
Au-delà de la compétition, les étudiants ont passé une semaine à partager leurs idées et leurs innovations avec les autres équipes, rejoignant en cela le véritable objectif de la fondation Hydros, soucieuse de faire de l'Hydrocontest le laboratoire des bateaux de demain.

De l'Acte d'entreprendre au projet de mécatronique

Il s'agit désormais de pérenniser la présence des Mines à l'Hydrocontest. Et, en 2018, il y aura non pas un, mais deux bâteaux pour représenter l'École et améliorer ses chances. Le club "Hydrocontest des Mines", rebaptisé "HydroMines" passe le relais à de nouveaux élèves de 1re année, désireux de vivre à leur tour l'expérience de la construction d'un bateau et d'une compétition internationale, dans le cadre de leur Acte d'entreprendre.
Quant à l'équipe des six, elle peut se réjouir de voir son AE prendre une autre ampleur en devenant l'un des projets de mécatronique qui seront proposés aux étudiants de 2e année. On la retrouvera donc en compagnie d'élèves de BTS électronique et mécanique qui apporteront de nouvelles connaissances techniques à ce projet.

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Didier Nectoux, directeur du Musée de Minéralogie de MINES ParisTech, animera la 120e conférence de l'association ABC MINES

C’est à la Renaissance, puis plus tard, durant le siècle des Lumières, que les collections de paléontologie et de minéralogie prennent toute leur importance au sein des cabinets de curiosités. Elles sont le support de discussions, d’études et de recherches.
Quand Écoles et Universités se penchent sur les sciences de la terre, elles deviennent un support pédagogique pour les étudiants. Présentées dans les musées, on pourrait croire que les collections ne joueraient plus que le rôle de fenêtre sur le passé, illustration souvent jugée encombrante de l’histoire des sciences et réservée à quelques naturalistes et collectionneurs nostalgiques.
De fait, les dernières décennies du XXe ont conduit à la remise en cause du bien-fondé de la conservation des collections de géologie. Bon nombre d’entre elles ont connu relégation dans les réserves des musées, quand ce n’était pas la pure et simple mise en décharge.

Un regain d'intérêt scientifique

Mais depuis quelques années on voit émerger des projets de réhabilitation et de valorisation de ce patrimoine à travers des expositions, des animations destinées au grand public.
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Cette conférence sera l’occasion de faire un point sur ces nouvelles perspectives, de faire le bilan des actions qui ont déjà été menées au Musée de Minéralogie de MINES ParisTech.

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Entrée contrôlée : les participants non membres d’ABC Mines doivent s’inscrire auprès de Michel Duchêne

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Le volcanologue Jacques-Marie Bardintzeff animera la 119e conférence de l'association ABC MINES


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Maintenant une prévision apparaît possible par la connaissance des éruptions anciennes, par des méthodes de surveillance géophysiques (microséismes, déformations, images de satellites, etc.) et géochimiques (température et chimisme des gaz), plus particulièrement dans des observatoires. Une bonne prévention (évacuation, éducation des populations) reste cependant indispensable.

Lieu : MINES ParisTech – 60, bd. St-Michel – Paris (17h30)

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